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2015

YVES RAVEY

 

IT ALL HAPPEN’S HERE

TOUT

CELA ICI

 

Après le sténopé de Thierry Boucton

En fait, c’est hyper-narratif.

Suffit de recommencer à zéro. Quand l’image préexiste au texte. D’abord c’est la nuit.

On perçoit des formes, on baigne dans un liquide avec mouvements, battements de cœur et bruits. C’est plus tard seulement qu’on transcrit.

Quand l’image devient manifeste.

Alors, elle est au monde, traversée par une onde de lecture continue, un courant tendu vers

un seul but : se lire soi-même.
Parler, ouvrir la bouche, produire des sons,

aller vers, tendre en direction de... saisir

le monde intérieur au moment où je l’exprime. Où je contemple sans rien dire une image :

ce qui m’échappe. L’Histoire, présente

dans le paysage.

Je peux par analogie tout dire de l’image,

c’est le commentaire. Mais l’image

n’a aucunement besoin de commentaire,

car elle est son propre commentaire. Le langage est ici l’objet même de son activité. Rien n’indique ainsi qu’il soit possible de comprendre ce qu’on

a sous les yeux.

 

Nous avons cet interminable essor de la distance, on pourrait dire de la fuite avec éloignement

du sujet. Je suis devant l’image sans poser

la question de ce que je vois. J’ai pour cela toute la linguistique, tous les outils pour me taire.

Ce qui me fascine, c’est comme on se tient toujours devant l’image : dans l’expectative.

On se confond avec elle par immersion. Pas de nom. Pas d’interprétation. Pas d’exactitude. Seulement le contact sans fin ni début.

Mais le narratif, point par point, sur le mur couvert d’inscriptions et d’icônes. La fresque.

Lieu(x) paysage(s)

Série de lieu(x) paysage(s). 2013

 

Espaces recomposés selon la méthode du cut up.

Images lieu(x) paysage(s), constituées de traces photographiques de travaux antérieurs puis floutées.

Une mise en surface d’un vécu, d’un cheminement / Forme traversée par des  temps et des espaces multiples.

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