top of page
"Du petit doigt elle désignait un endroit sur la carte"               fort beauregard / 1997

Réalisée en 1997 dans le cadre d’une exposition reçue par Le Fort

Beauregard à Besançon, cette oeuvre a pour objectif de révéler le lieu par la dépose des fenêtres  et le remplacement de celles-ci par des miroirs.

                                                                                           

Fenêtres en soi :  non plus orienter son regard vers l’extérieur mais sur soi-même, au milieu d’un espace proposé, rythmé par les fenêtres du lieu, déposées et disposées selon les constructions spécifiques de la «spatialité» humaine liée au territoire. Des réalisations de pouvoir, c’est-à-dire les véritables formes que prend le pouvoir dans un lieu et à une époque donnée. Cette disposition se décompose en trois actes: un centre (place forte), une surface (territoire) et une limite (frontière).

 

Le miroir : a pour fonction de «fermer» l’espace tout en donnant une forme évanescente et changeante de l’oeuvre dans une architecture. Le miroir est tout aussi bien objectif que subjectif, celui-ci offre un spectacle qui est tout simplement l’image de nous-même «scène du corps en tant que miroir de la société» à l’intérieur d’un autre corps que je qualifierais de «corps de culture»: le fort. Les fenêtres de par leur dispositif et leur situation sont projetées sur les surfaces réfléchissantes, point d’origine. Surface réfléchissante, objet d’impression, le miroir  par recouvrement suggère la superposition du temps.

 

L’image : «véritable» n’est pourtant pas figée: elle relève du souvenir, de la vision immédiate et de l’attente. Le miroir, sorte de condensateur d’images stratifiées est cependant en parfait direct avec le présent. C’est à la fois un différé et un direct. C’est ce que j’appellerai une surface commémorative. Ces «images reflets» ont pour fonction de réactiver le lieu, de réintroduire du présent dans du passé et inversement. Cette installation permet au spectateur de chercher son propre champ de références des lectures possibles; de chercher à savoir ce dont nous nous rappelons et comment nous nous en souvenons. La proposition invite le regardeur à être pour un temps «l’auteur».

bottom of page